L'OEIL DU MONDE

Auteur : Yves SUDRY

 


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Carnets d’un médecin Aspirant en Algérie 1958 1959.

 

Auteur :  YVES SUDRY

 

Editeur : ISBN.

 

 

Page 138 139 : C’est le référendum annoncé le 4 juin par le général de GAULLE. Les Algériens doivent décider s’ils veulent voir évoluer l’Algérie dans un cadre français et exprimer leur confiance en de GAULLE.

 

« Répondre OUI cela voudra dire tout au moins que l’on veut se comporter comme un Français à part entière et que l’on croit que l’évolution nécessaire de l’Algérie doit s’accomplir dans le cadre français ».

                                                                                             (De GAULLE 29 août).

 

« Du fait que les Algériennes et les Algériens des diverses communautés prendront part pour la première fois tous ensemble dans une complète égalité à la grande consultation, il sera établi qu’au milieu de leurs épreuves ils font confiance à la France et j’ose dire à moi-même ».

 

                                                                                              (De GAULLE, allocution télévisée du 27 septembre).

 

Le 3 octobre, c’est le discours de DE GAULLE à CONSTANTINE. Il annonce des mesures économiques en faveur des musulmans : Entrée dans l’administration, égalité des salaires et traitements avec ceux de la métropole, répartition de deux cent cinquante mille hectares de terres aux cultivateurs musulmans, mise en valeur agricole et industrielle de l’Algérie.

 

Il termine par un vibrant : « Vive l’Algérie française ! » C’est la première fois et ce sera la dernière.

 

Page 156 :  Le Bachaga BOUALAM. Dans un discours très applaudi il clame :

 

« Qu’est-elle cette rébellion qui se veut gouvernement, nation, peuple, armée ? Un soi-disant gouvernement composé d’ambitieux qui ont choisi de vivre sans risques une vie d’ambassadeurs itinérants… Au cours de ces magnifiques journées de mai, l’engagement fut pris sur l’honneur de ne voir en nous que des français à part entière, Européens et Musulmans mêlés pour toujours… Nous nous sommes engagés avec enthousiasme. Nous avons dit oui avec reconnaissance, avec foi. C’est à vous de dire, de redire par vos affirmations et votre action que Français, comme vous, nous sommes et Français, comme vous, nous resterons… Vive la France, vive l’Algérie française ».

 

                                                                                       (Bachaga BOUALAM,  Mon pays la France. Page 146).

 

Page 170 :  De son coté, de GAULLE considéra assez vite que toute négociation avec des chefs militaires de l’intérieur ne suffirait pas à résoudre le problème, que le seul interlocuteur valable était le G.P.R.A. Il fallait continuer à démanteler l’A.L.N. par les armes pour pouvoir négocier en position de force. La solution n’était pas militaire mais politique.

 

Page 183 : Jusqu’au bout, ces anciens rebelles restèrent fidèle à la France.

 

Les Arabes avaient le culte du chef. Lorsqu’ils subissaient l’ascendant d’un homme qu’ils admiraient et en qui ils avaient confiance, ils lui vouaient une fidélité et un attachement indéfectibles.

 

A l’heure de l’abandon, la plupart des officiers qui ont commandé des harkas se sentiront liés à leurs hommes par ces sentiments très forts. Ceci explique les crises de confiance et les prises de position de plusieurs d’entre eux.

 

Page 192 :  18 avril 1959

Après avoir appliqué son plan en ORANIE, le général CHALLES s’apprête à appliquer la même stratégie à l’Algérois.

 

Les résultats en ORANIE, correspondant à la Willaya 5 de l’organisation rebelle, ont été excellents : En deux mois, la moitié du potentiel militaire de la Willaya a été anéanti : 1 800 DJOUNOUD mis hors de combat, 500 capturés 400 armes  de guerre récupérées. L’impact sur la population a été certain : Elle bascule sensiblement dans le camp français. De son coté, la troupe a repris confiance dans ses capacités à vaincre.

 

                     (Philippe MASSON, Historia magazine N° 80 : CHALLES à la poursuite des DJOUNOUD).

 

Page 200 : Le 16 septembre 1959, à l’époque où le X.R.A. est transféré dans l’Atlas Blidéen, de GAULLE, malgré le OUI massif de l’année précédente en faveur de l’Algérie Française, propose aux Algériens l’autodétermination avec trois options :

 

Sécession. C’est à dire l’indépendance.

Francisation complète.

Fédération franco-algérienne.

 

Dés lors, la population musulmane replonge dans l’attentisme, dans le doute, puis très progressivement au fur et à mesure des reniements en chaîne de GAULLE, va basculer dans le camp F.L.N.

 

  1. En janvier, le général MASSU, qui s’est laissé aller lors d’une interview à critiquer la politique du président de GAULLE, est rappelé en France.

 

Pour les Pieds-noirs, MASSU, c’est l’homme de la bataille d’Alger et du 13 mai. A la nouvelle de sa mutation, les Européens d’Alger se soulèvent. C’est la semaine des barricades. Mais l’épreuve de force destinée à infléchir la politique du gouvernement et le faire renoncer à l’autodétermination, échoue. De GAULLE refuse tout compromis. Les insurgés capitulent.

 

Page 201 : 7 mars 1960 De GAULLE parle d’Algérie algérienne associée à la France.

 

 A la même époque, des négociations secrètes s’engagent entre SI SALAH, un responsable de la Willaya 4 et de GAULLE. Si SALAH ayant pu convaincre d’autres responsables se fait fort d’obtenir la reddition de l’A.L.N. à bout de souffle. Mais de GAULLE ne juge pas opportun de traiter directement avec les combattants de l’intérieur. Il ne reconnaît comme interlocuteur valable que le G.P.R.A. et ne donne pas suite aux négociations.

 

Page 202 :  1961.  L’armée victorieuse sur le terrain se sent trahie. Beaucoup d’officiers, pensant de bonne foi parler au nom de la France, ont donné leurs, parole aux Musulmans fidèles  qu’ils ne les abandonneraient jamais, et ce sont ces engagements qui ont déterminé ces musulmans à poursuivre la lutte à nos cotés.

 

Page 203 : 29 mars : Fusillade de la rue d’ISLY.

 

 

 

FIN